Le Jardin des Champs...3
Quand il revient à la maison sur le coup de midi , les enfants accourent vers lui en criant : « Papa , papa » !« Ouha ! Ouha » ! aboient les chiens qui les accompagnent en gambadant .Il entre dans la grande cuisine où elle a préparé le repas mis le couvert« Ouf » dit il en s’essuyant le front d’un revers de main , avant de la prendre dans ses bras, pas de paroles.
Ils se comprennent !
Tout au long du repas il parle de son travail , des trains qu’il prépare , des rencontres « Tiens j’ai vu Untel il te donne le bonjour » du jardin ; puis lui demande comment Elle a passé la matinée , et les enfants ça va ?
Elle sait , devine quand ça ne va pas.
Ils se connaissent par cœur , du fond de l’âme !
Quand Il prend son travail de cheminot le matin(4 /12) il rejoint son havre en fin d’après midi , et y reste tard dans la soirée souvent jusqu'à l’heure où le crépuscule de ses voiles mauve et or enveloppe la terre.
Les grillons chantent , c’est l’éclatement des chants d’oiseaux qui s’égosillent en mélopées en trilles et cascades plus où moins nuancées .C’est l’heure où Elle le rejoint assez souvent.
Il a prit soin la veille de « tirer » l’eau du puits afin qu’elle « chauffe » au soleil pour ne pas saisir les plantes par la froideur de cette dernière remontée des entrailles de la terre . Il arrose à pas comptés ; la pomme de l’arrosoir en chuintement de soie ruisselante accompagne chacun de ses gestes ,ni trop ,ni trop peu ! Elle le regarde assise sur le banc de bois , puis rassemble la provende qu’il a cueilli , ramassé avec soin ; c’est lui qui l’installe dans la remorque faite de ses mains Il range les outils ferme la porte du cabanon tout comme la barrière du jardin !