L'AMOUR INCONDITIONNEL
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L'Amour Inconditionnel
envoyé par Regaor. -
Bonjour
oui je t'y invite..Viens on va a l'île d'Aix ....où c'est ? en Charente Maritime....Elle a les pieds dans l'océan Atlantique et le tête au soleil en plein ciel...C'est tranquille.. tout petit... En été y'a du monde....pas de voiture ou presque pas.... on y va par le bac...tu seras charmé(e) par les Roses Trémières qui poussent partout à leur fantaisie...les maisons blanches aux volets vert ou bleu...Les voitures à ânes t'emmèneront te balader le long de la côte ....Puis tu t'arrêtras pour manger des huitres....une mouclade arrosées de ce petit vin de pays taquin et charmeur aux papilles...Rien ne te presses...prends ton temps..tu sais peut être pas mais ici en Charente Maritime on appelle les Charentais :"les Cagouillards" car comme la cagouille ..."'l'escargot"....ils prennent leur temps...vont pas vite quand rien les pressent....alors pour un p'tit bout d'temps "tire ta flemme" laisses filer le temps..
.tu le retrouveras bien assez tôt ce sacré temps du " j'ai pas l'temps"
Bonne journée..amuses toi bien prends la vie "à pleine goulée"
A bientôt.....
Asphodèle (mon alter ego)
A l'ATELIER....
Elle nous appelait ses ' Cousettes ' la patronne de l'Atelier de Couture de la Rue des Fileuses..pour nous elle était 'Mam'zelle Marie !Cousettes nous l'étions de huit heures du matin à midi trente ;puide treize heures trente à dix neuf heures trente en hiver...parfois..vingt heures en été quand il fallait terminer une commande et la livrer .Enfin , bref c'était notre rytme...On tirait l'aiguille fallait ' cambrer' les revers les cols des manteaux , des tailleurs pour qu'il ne 'gondolent ' pas à l'usage...Mon Dieu qu'elle était dure cette toile tailleur , notre index gauche saignait sous la pointe de l'aiguille si on oubliait d'enfiler le doigtier qui le protégeait . Dé au majeur droit , doigtier à l'index gauche ainsi équipées on 'cambrait'....Seule Mam'zelle Marie travaillait à la Singer la bonne vieille machine à coudre en pédalant..elle chantait ce faisant :' 'Pédali...pédalons..la mariée en blanc jupon..'' Nous ...nous cousions ...le mètre de coututière autour du coup nous tirions l'aiguille...faufiler , rabattre , points glissés, bagués...Boutonnières brodées pour les tissus légers... 'passpoils' pour les tissus plus lourds !On surfilait à petits ou grands points selon l'ouvrage ! Nos mains agiles voletaient comme des papillons , se posaient , caressaient les satins , les dentelles des robes de mariées (dans les ourlets desquelles nous glissions quelques un de nos cheveux pour leur porter bonheur...et que 'nos amours nous soient fidèles)des demoiselles d'honneur , des robes de baptèmes !
Les tissus coton fleuris ou bayadères , fil à fil , les vichy fruités des robes d'été . L' étamine de laine , les velours de celles d'hiver ...les draps des manteaux , les Princes de Galles des tailleurs chics...Le samedi soir on rangeait l'atelier tout net , ciré tout comme le salon d'essayage .Le dimanche et le lundi Mam'zelle Marie coupait , préparait l'ouvrage pour la semaine !Lorsque nous arrivions le mardi matin , chacune d'entre nous avait son travail tracé pour la semaine pour une ou deux clientes ...A la saison des mariages assises à la grande table ronde réservée à cet usage nous étions deux ou trois a travailler sur une même robe de cérémonie . Bouillonnés de dentelles , cocottes , broderies perlées , plissés , quille en biais nous faisions tout..c'était du 'Fait Main' Tout ça en chantant.. y'avait pas de radio dans l'atelier....une commençait les autres suivaient...Mam'zelle Marie se réservait les essayages sauf si une cliente demandait l'une d'entre nous..
A seize heures nous avions une pause '' Allez goûter mes Cousettes '' nous disait elle... Souvent elle nous faisait un gâteau , on se régalait . L 'atelier s'ouvrait sur le jardin on y grignotait comme les moineaux dés les premiers beaux jours...L'hiver nou nous réunissions dans sa grande cuisine où elle nous servait un chocolat chaud...Pensez donc dix , douze filles ce n'était pas triste chez Marie la Couturière de la rue des Fileuses...On papotait , on riait....rouspétait aussi de temps en temps. ...''Parlez , chantez mais votre aiguille doit être aussi agile que votre langue '' nous disait elle ....message reçu ! Comme je viens de le dire l'atelier ouvrait sur la jardin remplit de fleurs. Situé à l'est les aprés midi de chaleur nous étions 'à la fraîche'. L'hiver le poêle ronflait...les fers de fonte y avait leurs places...l'été un réchaud ''à braisette'' (charbon de bois) les recevait ..Gare aux brûlures , au jaunissement des tissus...plus tard deux fers électrique sont arrivés !
Sortant le soir nos ''béguins'' (petits amis....mais pas comme maintenant) nous attendaient pour faire un brin de chemin'' jusqu'à chez nous''..bécot par ci par là mais point trop n'en faut...C'est ainsi que Jean faisait le pied de grue lorsque je sortais plus tard selon le travail....Que de rires , de chansons , de confidences données , reçues...Des p'tites fâcheries qui ne duraient guère....Marie remettait de l'ordre avec sa gouaille coutumière :'Alors les Cousettes on s'tire le fil ? allez une bise et on en parle plus..... vous avez autre chose à faire mes filles profitez de ce temps..y reviendra pas mes belles petites !' Mam'zelle Marie avait parlé et on savait bien qu'elle avait raison .Les ronchonneuses se fatiguaient vite......
.Lorsque l'on ''faisait une Noce'' celles qui y avaient travaillés le plus allaient habiller la mariée....j'adorais ! Elles étaient connues 'la Cousettes à Marie ' avec nos blouses de coton bis piquées d'aiguilles et d'épingles à la sortie de l'église pour voir notre Travail et entendre les compliments..'' vous avez vu la robe ? ça c'est l'travail des Cousettes à Marie...'' et tant et plus c'était la réputation de l'atelier que nous portions toutes avec Mam'zelle Marie ! Tard le soir on rejoignaient le bal de la mariée....sans blouses cette fois et sans aiguilles , coquettes en diable on reconaissait les Cousettes à Marie..A la fin du bal nous étions au premier rang pour attraper le bouquet de la mariée....il faut dire que nous l'attrapions souvent
J'avais seize ans et je suis toujours une des Cousettes à Marie à qui je rends hommage...Marie..ses lunette sur le bout du nez (elle nous regardait par dessus) au milieu de son visage rond comme une pomme..cheveux grisonnants tirés dans un chignon bas sur la nuque....Le claudiquement de sa jambe gauche ne l'empêchait pas de trotter de l'atelier au salon....le rire aux lèvres..c'était un peu Madame Sans Gêne avec son franc parler!!!
Merci et à mardi Mam'zelle Marie pour tirer l'aiguille....
Une de vos Cousette..
Chanteplume
"C'est tous les jours ma fête''
Disais tu dans un rire
Lorsque pour la première fois
Je t'ai dit pour cette occasion
'Bonne fête papa '!
'Mais c'est tous les jours ma fête
Puisque tu es là mon trésor'!
M'as tu répondu en riant
Et me prenant dans tes bras.
Tu riais souvent
Tu chantais tout l'temps
La vie pour toi était une Fête !
Dieu merci... comme toi
Je ris souvent
Et je chante 'tout l'temps'
Ces chansons d'autrefois
Que nous chantions ensemble
A pleine voix
Au grand dan de maman
Qui rouspétait pour la forme
Aprés son homme et cette enfant
Qui en était la copie conforme..
Nous faisions tant de choses...ensemble !
Aujourd'hui
Je ne suis plus une enfant....
Mais....je suis toujours ton trésor
Au delà du temps
Et cela pour longtemps encore!
Un jour tu as largué les voiles...
Tu as eu le temps de me dire
'La vie est une Fête,souviens t'en
Même dans les pires moments...
Tu remonteras la pente
Et regarderas les étoiles
Il y a toujours des matins qui chantent !'
Quand j'ai 'le blues' de temps en temps
Sur mon épaule je sens ta main
Je t'entends me dire
' T 'en fais pas...Il fera beau demain'!
Gardes le sourire !'
Je suis pour toujours ton enfant
Tu es mon Papa!
Ta fille qui t'aime....
Jeanne
C'était hier...tu fêterais en Juillet tes 104 ans d'âge terrestre
"la belle âge" dirais tu...
LE PERCHOIR DES FEES
Est un vieux sapin de mon jardin.. , Pourquoi ce nom me direz vous ? c'est bien simple.L l'idée m'en est venue en voyant une Pie s'y percher régulièrement tout en haut de la cime de celui ci.....Savez vous que chez moi on donne le joli nom de MARGOT à cet oiseau élégant et moqueur ?
Sans doute en souvenir des MARGOTS la FEE cousines des Fées marraines et autres Fileuses ,danseuses , bavardes et rieuses ,coquines délurées et puissantes...La Pie puisque Pie il y a est une magicienne...Il m'est souvenance de l'une d'elle que mon père un soir de brumes de Novembre avait rapporté à la maison , blessée nous l'avons soignée...Bien sûr mon père lui l'a nommée Margot.Elle l'appelait par son nom:Jean , il était son préféré et lui tenait de longs discours en se perchant sur son épaule...
Je garde un beau souvenir de cet ' Oiseaufée'La Margot de mon jardin a une habitude....elle adore se poser dans las branches basses du sapin , juste à l'endroit où celles ci font un encorbellement , je l'y est surprise sans qu'elle ne s'en effarouche et depuis nous avons pris l'habitude de nous y rencontrer ...elle perchée paresseusement et moi assise sur une pierre moussue tout prés de son perchoir !
Parfois Margot la Pie me laisse la voir sous l' apparence de cet Elfe musicien que j'ai saisit au vol..c'est le cas de le dire !
C'est ainsi que le vieux sapin est devenu 'Le Perchoir des Fées '
'MARGOT la Fée sur un abre perchée m'a contée des Histoires...'
Que je vous conterais à mon tour....bientôt...
l'illustration est une de mes création
Entretien avec Christian Bobin - Nouvelle Clés
Partager«L'amour de l'instant
Voilà un homme qui ne croit pas dans l’Histoire, ni dans l’Économie, ni dans aucun des grands mots que nos Académies nous obligent à écrire avec des majuscules, État, Église, Esprit...
Autant de mots qui, pour lui, comptent beaucoup moins que les petits, comme robe, arbre, peau ou matin de pluie.
Un homme qui, pourtant, croit à l’Amour comme un fou - en lui reconnaissant un A immense.
Un amoureux permanent, mais qui a su intégrer à sa jubilation et à ses fièvres la lenteur, la patience, le silence, et même le vide. Un homme qui sait nous faire ressentir la plénitude lumineuse même de ce qui pourrait ressembler à des absences grises, mais avec tant de subtilité qu’il nous fait tressaillir longtemps encore après que nous l’ayons lu.»
Entretien entre Christian Bobin et Patrice van Eersel