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Au Soleil de ma Vie... Clair du Soir
Derniers commentaires
1 juin 2009

Le Temps s'arrête...

Avec précaution il prend le chandelier entre ses mains , le caresse , le palpe ,de ses longs doigts d’ artiste , le retourne .

Le temps s’arrête…seuls le ronronnement de Mitzi la chatte , le tic tac de la pendule , le frôlement du vent dans le feuillage du peuplier d’Italie-« habitent »cet instant . Il regarde longuement l’étoile , le M et la Colombe entrelacés , ses mains tremblent un peu… Je soulève le fond de velours pâli , en retire le mince feuillet et le lui tends .

Doucement  il pose le chandelier sur la table , afin de déplier le fragile témoin…il tressaille en lisant les noms. Quand il relève la tête , des larmes brillent dans ses yeux , coulent sur son visage , il les balaie d’un revers de main comme font les enfants . Puis, se levant ,va vers la porte fenêtre grande ouverte sur le jardin , le froissement de la pluie d’été rejoint les sons familiers de la maison . Jean et moi sortons de la pièce pour le laisser à ses retrouvailles émouvantes .

Alors que je prépare le thé , je le perçois derrière moi. Il m’enveloppe de ses bras appuie sa tête contre la mienne , je sens son souffle dans mes cheveux pendant un court instant nous restons ainsi ; puis il rejoint Jean sur le seuil de la porte de la cuisine ; la pluie s’est arrêtée , ils vont par le jardin l’un prés de l’autre marchant du même pas…puis reviennent .

Nous ne parlons pas…

les Présences invisibles de Ceux de L’Embellie nous accompagnent…

quand les cœurs parlent les mots sont inutiles !

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31 mai 2009

Rêve ?

Mais est ce un rêve ?.....……

.-« A nouveau je chemine dans le chemin creux de Chantalouette qui mène au Moulin de L’Embellie en compagnie de Madeleine.

Mes dix ans me rejoignent, m’ont-ils seulement quittés ?

Le Moulin , le –« Jardin à Bouquets » d’Angèle font un tournoiement de couleurs , de parfums avec la tonnelle de l’églantier .

La clématite bleue et le rosier blanc de Yonah mènent la danse de mes souvenirs accompagnée de pépiements d’oiseaux , de brume de soleil sur les arpèges du violon de Mihiel ! »…Pendant deux jours , je-« navigue » du Passé au Présent . Jean m’entoure de tendresse il sait combien cet abandon me remet sur pieds malgré les apparences ! 

En effet ,je suis en pleine forme ,lorsque trois jours après notre rencontre avec Mikaël ,ce dernier sonne à notre porte. Le revoir ainsi en « jeans, chaussé de baskets »et chemise blanche négligemment ouverte ,me révèle encore davantage sa jeunesse et sa ressemblance avec Mihiel .

Il doit avoir le même âge que ce dernier lorsque je l’ai rencontré .Venant de l’océan tout proche , le vent annonceur de pluie se lève ;de ce fait nous ne pouvons pas nous installer dans le jardin sous la tonnelle de l’églantier ainsi que Jean l 'avait prévu .

La salle de séjour dont les portes fenêtres sont ouvertes sur l ‘envolée des roses trémière ,nous accueille avec ses fauteuils recouverts de tissus fleuris .

  D’emblé notre visiteur est à l’aise ; il  s’assied à la table comme s’il retrouvait sa place après une longue absence . Il confirme mon sentiment en disant :

-« C’est bizarre , j’ai la sensation de revenir chez moi et que vous m’attendiez tous les deux…c’est très agréable ;  en vous rencontrant après le concert , j’ai su avec certitude que des liens nous unissais ; ne me demandais pas pourquoi , ce fut une évidence pour moi dés que vous avez prononcé le prénom de Mihiel qui pouvait le dire , si ce n’était quelqu’un qui l’avait connu ? Papa m’a tant parlé de lui , il me semble le connaître , et en plus il y a le fait de notre ressemblance… Comme il a raison , un accord parfait règne entre nous ; sans le savoir nous l’attendions !Tandis qu’il nous entretient ainsi ,Jean apporte l’écrin et le pose devant Mikael , et l’invite à l’ouvrir.

Surpris , il nous regarde d’un air interrogateur.

-« Ouvre , mon petit , nous pensons que ceci te reviens de droit » affirme Jean  .

Il hésite un peu puis  en soulève le couvercle…des effluves de rose se glissent parmi nous…Mikaël est silencieux .

à suivre

29 mai 2009

Rencontre

»

. Nous suivons la foule lentement lorsque nous sommes interpellés par un :

-« Madame , Messieurs veuillez m’excuser , voulez vous bien m’accompagner ? »un homme aux cheveux grisonnants , s’ adresse à nous tout en s’inclinant courtoisement .

D’un commun accord nous agréons à son invite.

A sa suite nous traversons la foule qui se presse au bas des marches de l’imposante demeure .Une fois franchit ces dernières , notre guide nous entraîne par de longs couloirs jusqu’à une porte dissimulée par une tenture de brocard aux couleurs pâlies par le temps , la soulevant , il frappe à celle-ci.

Après une réponse inaudible pour nous , il en pousse le battant et d’un geste nous invite à entrer tout en s’effaçant .

-« Bonsoir , soyez les bienvenus ,je vous remercie d’avoir accepté mon invitation un peu cavalière »

La voix chaude aux tonalités un peu sourde ,m’en rappelle une autre….celle de Mihiel ! Je suis statufiée…Mihiel est devant nous tel que je l’ai connu au Moulin de L’Embellie !Pourtant ce n’est pas possible ; les pensées se bousculent dans ma tête… -« Mihiel » je murmure ce prénom comme dans un rêve . Il vient vers moi , prends mes mains dans les siennes  m’invite à m’asseoir et s’installe face à moi .

-« Je m’appelle Mikaël…….Mihiel  c’était mon oncle je ne l’ai pas connu ; je suis le fils de Jonathan ou Jean  si vous préférez ; je vous ai entendu dire son nom à la fin du concert malgré le bruit …cela m’a interpellé, qui pouvait le connaître ? Je sais que je lui ressemble traits pour traits.Mon père m’a tant parlé de lui…

Etes vous la petite fille du Moulin de L’ Embellie ? »J’acquiesce d’un signe de tête , il poursuit-« Angèle , Philibert ? » nouvel acquiescement de ma part .

Je suis tellement émue que je ne peux pas parler….   Je le regarde , la ressemblance est fantastique ; des larmes que je ne retiens pas glissent sur mon visage je pense à Angèle ; se doutait elle de ce que l’avenir nous réservait à Jean et moi ? J’entends celui ci  inviter Mikaël à venir chez nous dés que ce sera possible , ce dernier accepte sans hésiter , je perçois un frémissement de joie dans sa voix . Comment prenons nous congé ? Je ne m’en souviens pas , pas plus que de notre retour…. L’émotion de cette rencontre est si forte que je suis obligée de me reposer en arrivant à la maison .

Le sommeil  m’emporte sans que je n’ai eu le temps de dire un mot ;

il me semble avoir rêver.

à suivre

28 mai 2009

Le glissement d'un Archet

 

  Des « oh »de protestation fusent lorsque les projecteurs s’ éteignent subitement ,plongeant dans l’ obscurité les invités et l’’estrade . Aucun présentateur ne paraît pour donner une explication à cet incident , pas plus que pour présenter des excuses…et nous sommes toujours dans le noir ! Chacun attend-« comme l’oiseau sur la branche » Seul le chant de l’ océan nous parvient , quand subrepticement s’ unit à ce-« respire » le glissement soyeux d’ un archet de violon qui va crescendo. Je serre la main de Jean…cet air je le reconnaîtrais entre mille…il habite mon âme depuis si longtemps ! Je vibre de tout mon être , mon cœur tremble , Jean perçoit mon émotion et entoure mes épaules de son bras tout en serrant ma main dans la sienne……Que de souvenirs ces arpèges réveillent en moi…Il me semble que ceux de L’Embellie sont là…les parfums d’autrefois m’enveloppent , je sens la douceur de la peau de Yonah , j’entends le rire de Mihiel…

Qui est il ce musicien dont on ne perçoit que la silhouette  éclairée par le pinceau bleutée d'un projecteur... L’assistance est sous le charme ; le flux et le reflux de l’ océan se font murmures . La magie , l’ émotion qui émanent du violon et de son –« Enchanteur »  semblent venir d’ ailleurs.Les notes s’ envolent , palpitent comme des ailes de papillons butinant chacun de nous ; se posent quelques micro secondes en caresses subtiles , colorées pour ensuite tournoyer en volutes de lumière multicolores et irisées . Elles deviennent légères ,ténues, vont et viennent en cascades cristallines , puis s’étirent loin très loin tout là haut aux cœurs des étoiles dans l’ ondoyante beauté de l’ immensité galactique ! Un silence palpitant s’ étend autour de nous . Un silence que rien ne vient troubler…puis , il y a un long soupir…avant que tous  debout acclament  l’ Enchanteur mystérieux !

L’ obscurité s’ atténue révélant l’ élégante silhouette de ce dernier ; son violon contre lui il salue le public.

Je murmure…Mihiel ! a-t-il entendu ?

Son regard accroche le mien en une furtive seconde puis , il se tourne vers une personne se tenant dans la pénombre pour lui parler , me regarde à nouveau et s’éloigne côté-« jardin ».

à suivre

27 mai 2009

Un signe...

Discrètement , il nous laisse à nos souvenirs .

Le chandelier me rappelle cet après midi chaud de mes dix ans !….D’ un commun accord  , nous le replaçons dans son écrin avec le papier pelure où sont écrit  d’ encre pâlie les prénoms de ceux de L’ Embellie si chers à mon coeur .

Je ne me reconnais pas le droit d’ en disposer ; il se dégage du velours fané un parfum de rose ! Si je suis profondément émue …mon cœur chante !…

   Un signe ….a dit Angèle , à quand le second ?

En  plaçant l’ écrin et son précieux  contenu dans l’ armoire , je ne me doute pas qu’ il soit si prés !…. En effet , la semaine suivante , David revient

–« c’ est la Fête de la Musique , j’ai trois réservations pour un super concert…venez , je vous invite » Il ne nous dit rien de plus . Le samedi soir , à vingt heures trente , il vient nous chercher . Nous sommes silencieux  , tout le long du trajet ; j’ai la vague impression que quelque chose se prépare….mais quoi ?... je ne saurais le dire.  

Il fait bon, la nuit arrive en  douce.

Lorsque nous descendons de voiture , les effluves de l’océan nous enveloppent ; en effet le concert a lieu dans le parc d’une maison ancienne située-« Avenue de la Mer ». Des spots dissimulés dans les plantes au ras du sol éclairent la vaste allée menant au théâtre de verdure où se donne le concert.

L’endroit baigne dans une clarté diffuse suffisante pour nous diriger . Nous trouvons aisément nos places réservées par David . De nombreux invités sont déjà arrivés ; il règne un léger brouhaha fait de conversations à voix basses de rires étouffés qui créent une ambiance un peu guindée , n’ayant rien à voir avec la fête joyeuse où la musique se manifeste en éclats de rires à chaque coin de rues et aux cœurs des places publiques. Peu à peu le silence se fait… A la fin de la première partie du concert, Jean me fait discrètement comprendre son ennui ; en fait aucun de nous n’est séduit . Par politesse nous décidons de rester , peut être apprécierons nous davantage la seconde ....

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26 mai 2009

Le Messager

Je suis seule à la maison lorsqu’un ami très cher me rend visite ,il aime-« faire »les brocantes. Heureux comme un enfant (qu’il était il n’y a pas si longtemps encore) il dépose sur la table , une boite carrée assez grande, ressemblant à un écrin et me dit

-«  c’ est  pour toi , il me semble que ça va te plaire » ! En le remerciant , je m’ approche , le cuir qui le recouvre est usé , écorché par endroit . Avec difficulté je fais tourner la clé minuscule qui le ferme ; je reste sans voix quant à son contenu ….unchandelier à sept branches repose sur un lit de velours blanc jaunis par le temps !   La tête me tourne je m’assieds sur la chaise la plus proche ; mon jeune ami le sort de l’écrin  le retourne : -« regardes , il y a une ciselure à l’envers du pied » me dit il en le déposant entre mes mains . Mon cœur bat à tout rompre !.... 

Je distingue …une Colombe et un M entrelacés , une Etoile les couronne ! Des larmes glissent sur mon visage ,à la grande surprise de mon visiteur , à qui je n’ai jamais parlé du Moulin de l’Embellie !Après avoir séché mes larmes je lui en conte l’histoire , qui l’émeut beaucoup c’est un tendre .

Nous parlons longtemps . Lorsque se retournant il heurte du coude l’écrin qui dépasse un peu de la table sur laquelle il est posé , celui-ci tombe sur le parquet . Le fond de velours se déchire , il s’en échappe une feuille de papier . C’est du papier pelure ; le dépliant je lis :

                        Mihiel (Mikaël)     Colombe  (Yonah) 28 ans ,Marie   (Mirïam) 6mois

                           Solange    (Sarah) 8 ans ,Jean   (Jonathan) 11ans ,

             Justine (Judith) 5ans

Au dessous un tampon celui de la paroisse de « tonton-curé » !   Il a gardé leurs initiales ! Que d’émotions !…voilà un des signes dont nous avait parlé grand’ mère ! En rentrant Jean est bouleversé….nous avions raison d’espérer .Nous ne parlons pas , nos regards nous suffisent . S’ étant levé de son fauteuil  il va chercher le calendrier et me montre la date de ce jour…..  29 Septembre .Saint-Michel ! ….  Je n’ai- pas oublié , comme chaque année j’ ai fleuri le tableau de l’Embellie que j’ai peint de mémoire  et allumée une bougie blanche .

Notre ami se nomme…

David !…

à suivre

25 mai 2009

Le Temps va son pas

A-« La Buissonnière » Gemma et Félix sont toujours aussi accueillants solides –« au poste », le temps ne semble pas avoir de prise sur eux .

C’ est formidable de les retrouvés , nous en profitons à plein cœur , c’ est si bon  d’ être aimés comme ça !

Le chemin creux nous voit souvent ; le sentier menant à l’ Embellie a totalement disparu dans un enchevêtrement de verdure tissé de branches d’ arbres , de ronciers monstrueux , de bois mort et d’ orties blanches

Comme nous aimerions pouvoir nous y engager  nous en rêvons tous les deux !

La vie va à son pas . Nos enfants grandissent….font des études pour les uns , deux autres choisissent la vie active selon leurs goûts . Nous avons beaucoup de chance d’ être leurs parents  nous en sommes conscients ….      Puis un jour , Gemma ne se réveille pas de sa « marienne » tout comme sa sœur , grand ‘ mère Angèle-« a croire qu’elles avaient un contrat avec le Patron d’en haut » conclut tonton Félix .

   Il se languit de–« sa moitié d’ pomme »vaille que vaille .Moi ici et elle ailleurs , faut qu’ j la retrouve ». Félix si joyeux devient triste-« j’m’éteins mes petits , j’ sais bien qu’al m’ attend »

Il attelle Bijou encore une fois pour venir nous chercher à la gare«  c’ est le moment qu’ je m’ en aille ,y parlent d’fermer la gare » !

Au mois de Mai suivant , Félix rejoint « sa moitié d’pomme » ! Comme on dit chez nous-« il a soufflé sa chandelle  quitté ses bots » pour partir sur la pointe des pieds , comme un Bienheureux du Bon Dieu dirait il en souriant !

« La Buissonnière », désormais appartient à…..Madeleine , oui la petite fermière de mon enfance , l’a acquise, pour y installer une maison de convalescence pour des enfants défavorisés . Cela nous fait très plaisir…nous restons en famille , quelle belle surprise ! Bijou coule des jours de retraite heureux comme un coq en pâte ! Nous nous retrouvons avec une joie sans mélange .

Nous nous remémorons notre rencontre avec Le Moulin de l’ Embellie dont plus personne ne parle..... mais si vivant en nos cœurs et dans nos mémoires !.........

Souvent , j’ entends les paroles d’ Angèle au fond de moi –« Tout est à sa place , faut donner le temps au temps…..sois patiente  -« ma m’gnonne » !

Alors , je me dis qu’ elle savait mieux que moi ; avec cette finesse d’ esprit qui était la sienne , grand-mère pressentait – « les choses » de l’invisible qui semblaient lui faire signe à travers le voile du  temps…

                                                          Puis ,

              Simplement , arrive à pas de velours…… 

          L' Inimaginable que nous espérions tant !

à suivre

23 mai 2009

Au fur et à mesure

Bien sûr progressivement au fur et à mesure que le temps passera cela s’ atténuera laissant en filigrane une éraflure au fond de nous qui restera sensible à un mot , un nom , une sensation !

Sans doute tous les deux vibrons nous sur les mêmes harmoniques que celles du Moulin de L’ Embellie et de ceux qui y ont vécus . Le mystère reste entier pour l’ instant , et pourtant nous gardons la conviction qu’ un jour le contact tant attendu se produira ! Alors nous patientons ! La vie est là pleine de promesses , à nous de la saisir  d’en faire des millions de bouquets comme ceux d’ Angèle ; à nous de construire du Bonheur avec des petits riens , des sourires , des rires et…  des larmes . Mais qu’ importe l’Amour et l’Espérance sont nos compagnons de route..  

           -« File la laine ,   Coulent les jours ,  Chante ma peine   Et mes Amours »

Ainsi murmure la chanson  d’ autrefois . Nous la chantons , la fredonnons sur tous les airs sur tous les rythmes tant et si bien  que les jours , les semaines , les mois passent à une vitesse folle. Nos  séjours à Chantalouette se transforment en week-end , puis en visites…La maison vibre de la jeunesse et des chansons de nos enfants….la famille s’ est enrichie de deux garçons et d’ une autre fille . Ils adorent y venir  , faire des découvertes….mais il faut nous rendre à l’évidence cela ne dure que le temps de la petite enfance ; bien vite ils sont pris par un rythme différent que celui qui fut le nôtre.

Après l’école primaire , c’ est le lycée ou le collège  il n’ y a guère de temps pour les échappées à Chantalouette . Nous le constatons avec nostalgie  sans amertume . Nous leur contons l’ histoire du Moulin de l’ Embellie  ils s’y intéresse , mais sans plus , c’ est d’ un autre temps et ne se sentent pas concernés ; ils ont tellement à faire ! Dés que nous le pouvons  nous retournons chez Angèle avec autant de plaisir . Au fil du temps , le moment du départ se fait plus facilement  ; sans doute sommes nous plus sages ,moi surtout je n’ oublie pas et garde au plus profond de moi la certitude d’ un Revoir  je suis sûre que le voile se lèvera un jour !

à suivre...

22 mai 2009

Pressentiments.....

Mon pressentiment ne m’ a pas trompé ; nous ne revenons au pays que pour quelques jours de temps à autres. Le travail de Jean nous en éloigne encore davantage . Les évènements de la vie font que nous sommes moins disponibles. Dés que possible nous venons nous ressourcer à Chantalouette .C’est un vrai bonheur de retrouver la vieille maison le jardin à bouquets » ,_  le verger et la source , la tonnelle de l’églantier.

Jean et moi avons l’impression que Chantalouette  explose de joie , si l’ on peut dire…et pourquoi pas !

         L’ Oubli sur L’Embellie ?

  A chaque retour , plus ou moins espacés ,selon les disponibilités  dont nous disposons , nous retrouvons Gemma et Félix toujours solides , chaleureux ; ils entretiennent  notre refuge avec autant d attentions que si c’était le leur. Au village rancunes et haines se sont éteintes  plus personne ne parle du Moulin de l’Embellie .  Si par inadvertance le nom est prononcé par les anciens les jeunes haussent les épaules et parlent d’autre chose , pour eux ce sont des sornettes .

     Il y en a qui doute de la véracité de tout cela …c’ est si loin leur semble-t-il…. Pourtant nous y pensons toujours et attendons patiemment qu’ il nous fasse signe , demain peut être ou lorsque nous reviendrons . Fantou  semble être privilégié , je ne sais par quel moyen il va et vient de Chantalouette à l’Embellie sans problèmes  . Depuis longtemps nous avons renoncés à en savoir davantage tout comme Gemma et Félixs.   Nous sommes sûrs qu’ il ne nous raconte pas des –« calembredaines »

Il est illuminé de l’ intérieur ses yeux brillent de mille étoiles quand il en revient…c’est surprenant ! Un matin  il arrive au jour levant par le chemin creux, les pieds et le bas de son pantalon –« mouillés d’aigail » (rosée)…. pour m’ apporter….une rose blanche toute « endiamantinée » de cette même-« aigail »  voyant ma surprise émue tout en ne sachant pas pourquoi ….., il me dit dans son langage un peu étrange :

« al vient du rosier de Yonah …al est pour toi ma m’gnonne ! » http://i61.servimg.com/u/f61/13/11/42/01/th/femme_10.jpg C’ est malgré tout un peu rageant , nous nous sentons frustrés , mais enfin c’ est comme ça ! Les vacances trop courtes à notre gré se terminent déjà . Il nous faut boucler les valises . A nouveau Bijou en compagnie de tonton  Félix nous conduit à la gare de Saint–Pardoux -en  Galaure Comme à chaque fois nous éprouvons le même déchirement le mot n’est pas trop fort ; pourquoi ce départ nous fait il aussi mal ? …

à suivre

21 mai 2009

Départ

C’est avec du vague à l’ âme que nous fermons les volets bleus en prenant soin de laisser les fenêtres ouvertes afin que l’air parfumé circule dans la maison . Jean ferme la lourde porte de bois….en tourne la clé  .

En traversant –« le jardin à bouquets »  de grand’mère , je me retourne pour un dernier regard. …. il me semble la revoir assise sous la tonnelle , nous faisant au revoir de la main comme avant . Je traîne un peu … retarde le départ

-«  j’ en prends plein les yeux » comme on dit chez nous . Je referme la barrière de bois et grimpe dans la carriole de tonton Félix où Jean et notre fille m’ attendent . Pourquoi  ai- je le sentiment étrange que Chantalouette ne nous reverra pas de sitôt ?

Je me retourne encore une fois avant d’ aborder la longue descente qui mène au lavoir , puis le rideau des arbres dissimule la maison , le jardin …

Les yeux me piquent un peu… je me raisonne

-«  voyons c’ est ridicule d’être émotive à ce point là »….mais cette impression reste en moi  agaçante comme une mouche les soirs d’été , j’ ai presque envie de la chasser de la main.

Tante Gemma nous attend sur le seuil de la « Buissonnière » leur demeure ; -« venez , prendre un café avant d’ aller à la gare , vous avez encore du temps ».Brioches et-«  prunet » nous attendent , avec des pâtes de fruits faites  récemment

Nous prenons place autour de la table , la conversation tourne autour du temps , de choses sans importance.

   Jean pose la clé de Chantalouette sur la table , ainsi ils iront ouvrir le plus souvent possible ,-«  vous inquiétez  pas on fera comme pour nous , et pour l’Embellie on saura bien  , y a pas à s’ en faire , le temps travaille pour vous  , gardes confiance petite ai pas d’chagrin » concluent ils tous les deux , l’ un terminant la phrase de l’ autre .

L’ heure est arrivée pour nous de partir. Ils nous conduisent à la gare , sur le quai nous avons du mal à nous dire au revoir…..le sentiment de mal être s’accentue , je respire à fond en me disant que cela va passer ; mais malgré ça ,  je ne vais pas mieux…..que c’est embêtant , il me semble être une petite chose fragile comme une porcelaine….je suis ridicule. Au fond de moi je me morigène .Est-ce cela … une fois dans le train…..ouf ,je me sens nettement mieux . -« Au,revoir…au revoir  crie Gemma en agitant les mains » Félix nous salue plus discrètement….Leurs silhouettes s’amenuisent…ils ne sont plus que deux  points minuscules qui s’effacent dans le lointain !

   Sans parler nous regardons défiler le paysage.

De temps en temps nous captons du regard  un troupeau de vaches …un cheval au trot sur une route blanche  des enfants juchés sur une –« barge » de paille , des poules qui picorent , une femme étendant du linge , des chèvres une fleur aux dents regardent passer le train .

-« Au revoir  Chantalouette !...

.Quand te reverrons nous cher Moulin de L’ Embellie......

************

à suivre..

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