Un signe...
Discrètement , il nous laisse à nos souvenirs .
Le chandelier me rappelle cet après midi chaud de mes dix ans !….D’ un commun accord , nous le replaçons dans son écrin avec le papier pelure où sont écrit d’ encre pâlie les prénoms de ceux de L’ Embellie si chers à mon coeur .
Je ne me reconnais pas le droit d’ en disposer ; il se dégage du velours fané un parfum de rose ! Si je suis profondément émue …mon cœur chante !…
Un signe ….a dit Angèle , à quand le second ?
En plaçant l’ écrin et son précieux contenu dans l’ armoire , je ne me doute pas qu’ il soit si prés !…. En effet , la semaine suivante , David revient
–« c’ est la Fête de la Musique , j’ai trois réservations pour un super concert…venez , je vous invite » Il ne nous dit rien de plus . Le samedi soir , à vingt heures trente , il vient nous chercher . Nous sommes silencieux , tout le long du trajet ; j’ai la vague impression que quelque chose se prépare….mais quoi ?... je ne saurais le dire.
Il fait bon, la nuit arrive en douce.
Lorsque nous descendons de voiture , les effluves de l’océan nous enveloppent ; en effet le concert a lieu dans le parc d’une maison ancienne située-« Avenue de la Mer ». Des spots dissimulés dans les plantes au ras du sol éclairent la vaste allée menant au théâtre de verdure où se donne le concert.
L’endroit baigne dans une clarté diffuse suffisante pour nous diriger . Nous trouvons aisément nos places réservées par David . De nombreux invités sont déjà arrivés ; il règne un léger brouhaha fait de conversations à voix basses de rires étouffés qui créent une ambiance un peu guindée , n’ayant rien à voir avec la fête joyeuse où la musique se manifeste en éclats de rires à chaque coin de rues et aux cœurs des places publiques. Peu à peu le silence se fait… A la fin de la première partie du concert, Jean me fait discrètement comprendre son ennui ; en fait aucun de nous n’est séduit . Par politesse nous décidons de rester , peut être apprécierons nous davantage la seconde ....