Pressentiments.....
Mon pressentiment ne m’ a pas trompé ; nous ne revenons au pays que pour quelques jours de temps à autres. Le travail de Jean nous en éloigne encore davantage . Les évènements de la vie font que nous sommes moins disponibles. Dés que possible nous venons nous ressourcer à Chantalouette .C’est un vrai bonheur de retrouver la vieille maison le jardin à bouquets » ,_ le verger et la source , la tonnelle de l’églantier.
Jean et moi avons l’impression que Chantalouette explose de joie , si l’ on peut dire…et pourquoi pas !
L’ Oubli sur L’Embellie ?
A chaque retour , plus ou moins espacés ,selon les disponibilités dont nous disposons , nous retrouvons Gemma et Félix toujours solides , chaleureux ; ils entretiennent notre refuge avec autant d attentions que si c’était le leur. Au village rancunes et haines se sont éteintes plus personne ne parle du Moulin de l’Embellie . Si par inadvertance le nom est prononcé par les anciens les jeunes haussent les épaules et parlent d’autre chose , pour eux ce sont des sornettes .
Il y en a qui doute de la véracité de tout cela …c’ est si loin leur semble-t-il…. Pourtant nous y pensons toujours et attendons patiemment qu’ il nous fasse signe , demain peut être ou lorsque nous reviendrons . Fantou semble être privilégié , je ne sais par quel moyen il va et vient de Chantalouette à l’Embellie sans problèmes . Depuis longtemps nous avons renoncés à en savoir davantage tout comme Gemma et Félixs. Nous sommes sûrs qu’ il ne nous raconte pas des –« calembredaines »
Il est illuminé de l’ intérieur ses yeux brillent de mille étoiles quand il en revient…c’est surprenant ! Un matin il arrive au jour levant par le chemin creux, les pieds et le bas de son pantalon –« mouillés d’aigail » (rosée)…. pour m’ apporter….une rose blanche toute « endiamantinée » de cette même-« aigail » voyant ma surprise émue tout en ne sachant pas pourquoi ….., il me dit dans son langage un peu étrange :
« al vient du rosier de Yonah …al est pour toi ma m’gnonne ! » C’ est malgré tout un peu rageant , nous nous sentons frustrés , mais enfin c’ est comme ça ! Les vacances trop courtes à notre gré se terminent déjà . Il nous faut boucler les valises . A nouveau Bijou en compagnie de tonton Félix nous conduit à la gare de Saint–Pardoux -en Galaure Comme à chaque fois nous éprouvons le même déchirement le mot n’est pas trop fort ; pourquoi ce départ nous fait il aussi mal ? …
à suivre